top of page

Le Royaume-Uni valide la rétrocession des îles Chagos à l’île Maurice

  • Photo du rédacteur: MD SHOW
    MD SHOW
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

L’archipel de l’océan Indien abrite une base navale et des bombardiers d’importance stratégique sur la plus grande des îles, Diego Garcia.


Le texte prévoit que le Royaume-Uni dispose d’un bail de 99 ans sur Diego Garcia, avec une option de prolongation. En échange, le Royaume-Uni versera un loyer annuel de 101 millions de livres (120 millions d’euros), soit un total de 3,4 milliards de livres (plus de 4 milliards d’euros). Les États-Unis, quant à eux, prendront en charge les coûts d’exploitation de la base. Le dirigeant travailliste a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas d’autre alternative et que cet accord était le seul moyen de garantir la pérennité de la base. Il a également souligné l’importance stratégique de la base, qui a servi de plaque tournante pour les bombardiers et navires à longue portée pendant les guerres en Afghanistan et en Irak.


Keir Starmer, le premier ministre britannique : « Il y a quelques instants, j’ai signé un accord pour sécuriser la base commune Royaume-Uni - Etats-Unis sur Diego Garcia. C’est absolument essentiel pour notre défense et notre renseignement et donc pour la sécurité du peuple britannique ...  En acceptant cet accord maintenant, selon nos conditions, nous garantissons de solides protections, notamment contre les influences malveillantes, qui permettront à la base de fonctionner pendant une bonne partie du siècle prochain, contribuant ainsi à notre sécurité pour les générations à venir. »


James Cartlidge, le porte-parole conservateur de La Défense : « L’accord représente une renonciation totale et abjecte de notre territoire et une trahison fondamentale de l’intérêt national du Royaume-Uni ».


Bertrice Pompe : « Aujourd’hui est un jour très triste ... Nous ne voulons pas remettre nos droits dans les mains de l'île Maurice »


Frankie Bontemps, le président du groupe Chagossian Voices : « Pour nous, ce n'est pas une victoire : aujourd'hui, nous sommes ignorés comme nos parents et nos grands parents l'ont été [dans les années 1960] ... Nous, Chagossiens, nous considérons comme un peuple autochtone qui n'a rien à voir avec les Mauriciens : nous avons notre propre langue, notre créole n'est pas le même que le créole de l'île Maurice. Nos traditions culinaires, nos danses... tout est complètement différent ! Alors que nous avons le sentiment d'être traités comme des citoyens de seconde zone, nous avons aussi l'impression d'avoir été trahis par les deux gouvernements (mauricien et britannique) »,


L’accord devait être signé lors d’une cérémonie virtuelle entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président mauricien Navin Ramgoolam. Cependant, un juge britannique a émis une injonction empêchant le gouvernement de finaliser le transfert. Cette injonction fait suite à une plainte déposée par deux femmes chagossiennes, Bernadette Dugasse et Bertrice Pompe, qui contestent la légalité de l’accord. Elles craignent que l’accord ne les prive de leurs droits et ne rende impossible le retour des habitants. Les opposants à l’accord, qui doit être approuvé par le Parlement, affirment que l’abandon des îles (territoire britannique depuis deux siècles), les expose à un risque d’ingérence de puissances étrangères, telles que la Russie ou la Chine.


Si la signature du traité entre Londres et Port-Louis ne fait donc pas l'unanimité, elle a toutefois donné lieu aussi à des scènes de liesse à l'île Maurice.


PHOTO :  AFP / HENRY NICHOLLS

Comments


bottom of page