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TOULOUSE : UN HOMME JUGÉ EN APPEL POUR SOUMISSION CHIMIQUE DE SON ÉPOUSE


Le Tarnais de 46 ans, dont le procès en appel s'est ouvert à Toulouse ce mercredi, droguait sa femme au Zolpidem, un puissant somnifère, avant de l'agresser sexuellement. Illustration - M. Gille / Sipa


Un homme de 46 ans est jugé devant la cour d'appel de Toulouse depuis ce mercredi pour avoir soumis chimiquement son épouse et l’avoir agressée sexuellement. Une affaire qui attire l’attention en plein procès des viols de Mazan. 


Condamné à 4 ans de prison par le tribunal judiciaire d’Albi en juin, Ludovic S. est pourtant bien rejugé pour avoir drogué son épouse et abuser d’elle dans leur domicile de Lagrave. Ce mercredi, le prévenu conteste seulement la sévérité de la peine infligée en première instance. Pas les faits, ni les dommages et intérêts à verser à la victime, absente. Il reconnaît les faits de "soumission chimique". En droit français, on parle "d’agression sexuelle avec administration d’une substance à la victime et atteinte à l’intimité par enregistrement d’images". L’avocat général a requis la même peine lors de l’audience en appel et a considéré que le jugement de première instance était totalement cohérent avec les faits reprochés au prévenu. 

L’avocat général : « Il a transformé son épouse en poupée de chiffon pour abuser d’elle »


Me Nelly Magendie, l’avocate de l’accusé : « Mon client est une personne qui a été victime pendant des années de violences physiques et psychologiques de la part de sa propre épouse »


En mars 2023, son épouse découvre des caméras espions filmant son intimité dans son domicile et dépose plainte. Elle découvre aussi que son mari se procure sur Internet de puissants somnifères depuis 2019. Ludovic avouera à sa femme lui avoir administré du Zolpidem, à son insu, et avoir commis des attouchements. Devant les enquêteurs, il a reconnu avoir tenté de la pénétrer. "Ce que je lui ai fait subir est horrible" admet-il face aux magistrats. L’intéressé s’est exprimé avec hésitation à la barre mercredi après-midi. Il a expliqué qu' au tout début, il avait commandé des somnifères pour être tranquille à la maison.


Selon son avocate, en dépit du point commun de la soumission chimique, le dossier de son client n'est pas comparable avec le procès dit des viols de Mazan. Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur Internet. 

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