
Le président camerounais Paul Biya, 91 ans, est arrivé ce lundi à l’aéroport international de Yaoundé après plusieurs semaines d’absence de son pays et de rumeurs alarmantes sur sa santé, selon des images diffusées par la télévision d’État CRTV.
Le 8 octobre, après une série de rumeurs alarmantes sur son état de santé, le gouvernement camerounais avait publié un communiqué inhabituel pour assurer qu'il se portait bien et rejoindrait le Cameroun "dans les prochains jours". Le ministre de l'Administration territoriale avait ensuite formellement interdit aux médias d'évoquer son état de santé en menaçant les contrevenants de poursuites. Après l’atterrissage de l’avion présidentiel, le cortège présidentiel a rapidement quitté l’aéroport pour se rendre au palais présidentiel, avec des militants massés tout au long de l’itinéraire pour l’acclamer, selon la CTRV qui a dédié une émission spéciale au retour du chef de l’État absent de la scène publique depuis son départ de Pékin début septembre.
Un des présentateurs de la chaine publique : « Son retour met fin au tribunal des réseaux sociaux. »
Un badaud : « Même le combat de Ngannou, les gens ne regardaient pas comme ça »
Les questions s’étaient multipliées depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC). Paul Biya n’a pas participé à la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Ces derniers jours, il s’est fait représenter par le Premier ministre Joseph Dion Ngute aux différents rendez-vous prévus à son agenda, selon la CRTV. Depuis des années, le chef de l’État a multiplié les séjours privés à l’étranger, dédiés à des soins ou des villégiatures dans un très luxueux hôtel de Genève, où l’opposition l’a accusé de dépenser des fortunes avec sa cour.
Malgré sa santé chancelante, Paul Biya n'a pas exclu de se présenter pour un huitième mandat à la prochaine présidentielle prévue en octobre 2025 et n'a pas non plus désigné de dauphin officiel, laissant les prétendants se livrer à une guerre sourde.
PHOTO : Une affiche souhaite la bienvenue au président camerounais Paul Biya, le 21 octobre 2024à Yaoundé AFP-
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