PARIS : Les Parisiens votent «oui» pour la création de 500 nouvelles « rues-jardin »

Les Parisiens qui se sont rendus aux urnes ce dimanche ont voté à 66 % "oui" à la végétalisation de centaines de rues. Le taux de participation a été très faible.

Les habitants de la capitale étaient appelés aux urnes ce dimanche 23 mars afin d'apporter une réponse à la question "Pour ou contre: végétaliser et rendre piétonnes 500 rues dans Paris, réparties dans tous les quartiers?" le "oui" l'a largement emporté dans les urnes avec 66% des suffrages, indique la mairie de Paris. La votation était organisée dans tous les arrondissements de la capitale, avec 223 bureaux de vote qui étaient ouverts entre 9 heures à 19 heures. Le groupe Changer Paris de Rachida Dati a réagi sur les réseaux sociaux, évoquant une participation de seulement "3,9%".

Anne Hidalgo, la maire de Paris : "Parce que j'ai l'intime conviction que la participation des jeunes à la vie de la cité est une des conditions de survie de nos démocraties, j'ai décidé d'ouvrir le vote dès 16 ans", précisait au mois de janvier

Le groupe Changer Paris de Rachida Dati : « Les Parisiens refusent de donner un blanc-seing à Anne Hidalgo et sa majorité ... fin de règne ... Tout le monde a envie d’habiter dans une rue-jardin, mais quel sera la réalité ? »

Christophe Najdovski, adjoint à la maire socialiste chargé des espaces verts : « L’idée est que chaque Parisien puisse disposer d’une rue plantée et piétonne à moins de 300 mètres de son domicile »

Anne Renaudie, présidente de l’association "Vivre à Montmartre" :  « La seule conséquence c’est de tuer l’accessibilité du quartier parce que les habitants, notamment les personnes âgées, ne pourront plus se garer en bas de chez eux »

À partir d’avril, les voies éligibles seront identifiées à l’échelle des arrondissements, pour une mise en œuvre d’ici trois ou quatre ans, avec l’objectif d’en déployer un quart dans les quartiers prioritaires de la ville.Le coût moyen est estimé à 500 000 euros par rue, mais la totalité du projet n’est pas encore budgétée, a précisé le premier adjoint Patrick Bloche. Si les 500 rues-jardins voient le jour, 10 % du stationnement de surface parisien disparaîtra, soit 10.000 places. Une diminution déjà en cours dans certains quartiers comme la butte Montmartre (40 000 habitants), où la création d’une aire piétonne soulève la grogne de riverains.

Il s’agit de la troisième votation organisée par la mairie, après l’interdiction des trottinettes en libre-service et la mise en place d’un tarif spécifique de stationnement pour les SUV à Paris. Pour la première fois, le scrutin était ouvert aux Parisiens à partir de 16 ans.

PHOTO : LP/Arnaud Journois