Meta réunit les applications Facebook, Messenger, Instagram ou encore WhatsApp. © Reuters/Dado Ruvic/Illustration/File Photo
Dans un communiqué, Meta a indiqué qu'elle étendait ses mesures contre les médias russes en raison de leurs actions qui tentent d'influencer l'espace d'information.
Le groupe américain Meta, qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé lundi 16 septembre interdire aux médias d'État russes d'accéder à ses plateformes dans le monde entier, pour éviter toute "activité d'ingérence étrangère". Cette interdiction intervient alors que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a dénoncé vendredi des activités de déstabilisation du média russe RT, transformé selon lui en "branche" du renseignement russe dans le monde.
Meta : « Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d'Etat russes … Rossia Segodnia, RT et d'autres entités apparentées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d'ingérence étrangère »
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères : « Je pense qu'il devrait y avoir une nouvelle profession aux États-Unis: spécialiste des sanctions contre la Russie ».
Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines avaient dévoilé une batterie de mesures visant notamment le média russe, dont des poursuites pénales et des sanctions, pour répondre à des tentatives d'ingérence dans les élections aux Etats-Unis, qu'elles imputent à la Russie. Le ministère américain de la justice a inculpé deux personnes pour avoir tenté de dépenser près de 10 millions de dollars afin de créer des contenus en ligne trompeurs destinés à diviser la société américaine. Des sanctions ont également été imposées à 10 personnes et organisations et 32 domaines Internet ont été saisis. Le procureur général Merrick Garland a qualifié cette campagne de "messages secrets du gouvernement russe".
Le média public russe RT comptait plus de 7,3 millions d'adeptes sur Facebook, 1 million sur Instagram et 139 000 sur Threads., lancé en 2005, est considéré par les Occidentaux comme un pur organe de propagande en faveur du Kremlin. Son site web et ses chaînes de télévision diffusent en plusieurs langues, dont l'anglais, l'espagnol, le français, l'allemand et l'arabe.
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