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Le prisonnier évadé de Luynes avait été retrouvé 24 h plus tard... en train de dealer


Le tribunal l’a condamné à huit mois de prison supplémentaires. Photo A.T.


Aboubakar, un jeune homme de 21 ans, a été condamné à une peine supplémentaire de huit mois de prison par le tribunal correctionnel de Marseille. Cette sentence vient s’ajouter à sa peine initiale après une évasion de facto, suite à son absence prolongée après une journée en semi-liberté.


Après s’être, évadé en omettant de revenir à la prison de Luynes à l’issue de sa journée de semi-liberté, Aboubakar, 21 ans, a eu le pire réflexe du monde : il est allé demander du travail… sur le point de deal de la rue Poids de la farine, dans le 1er arrondissement de Marseille. Lors de son arrestation, il a été pris en flagrant délit de transaction de stupéfiants, une activité qu’il a immédiatement reconnue devant les forces de l’ordre. Lors de son audition, Aboubakar, réfugié politique tchadien arrivé en France il y a dix ans avec sa famille, a tenté de justifier ses actes. Il a expliqué qu’il devait rembourser une dette de près de 600 euros à son codétenu, également en régime de semi-liberté. Tous deux suivaient une formation ; il l’aurait emmené en voiture pour suivre leurs cours, avant de refuser de le ramener, prenant la route d’Avignon pour y retrouver sa compagne avant de ramener Aboubakar à Marseille le lendemain, exigeant qu’il trouve le moyen de s’acquitter de sa dette.

Me Anna Rosso Roig, son avocate : « Il faut prendre en considération la violence en prison, la pression mise par des détenus chevronnés sur des jeunes (…) il n’avait pas l’intention de s’évader ce jour-là »


La procureure, Patricia Ferreira Morais, a souligné la gravité des faits, estimant que le détenu avait rompu le "contrat de confiance" inhérent au régime de semi-liberté. Elle a requis une peine de 15 mois de prison supplémentaire, rappelant que le jeune homme avait déjà été condamné à trois reprises pour vol aggravé, recel de vol, usage de stupéfiants et port d’arme. Finalement, les juges ont opté pour une peine plus clémente, condamnant Aboubakar à huit mois de prison supplémentaires. Il a quitté la salle d’audience menotté, sous escorte policière, pour regagner son lieu de détention.


Ce verdict met en lumière les défis du système de semi-liberté et la nécessité pour les détenus de respecter strictement les conditions qui leur sont imposées afin d’éviter de lourdes conséquences judiciaires.

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