Le chef Jean Imbert est accusé de violences conjugales par quatre ex-compagnes

Chef cuisinier à la tête du restaurant le Logis Sainte-Catherine, au Mont-Saint-Michel, Jean Imbert a été accusé par quatre de ses ex-compagnes, de violences.

Mercredi, Lila Salet et trois autres ex-partenaires de l’ancien vainqueur de Top Chef ont décrit au magazine ELLE l’emprise, les menaces, le flicage, les pressions psychologiques et les violences physiques dont elles disent avoir été victimes de ce dernier. Des témoignages qui semblent se rapprocher de la notion de "contrôle coercitif" (un ensemble de pratiques régulièrement mises en œuvre par un agresseur pour rendre sa victime impuissante). De son côté, le chef cuisinier de 43 ans a répondu de manière indirecte par le biais d’une équipe de communicants, réfutant certaines accusations, comme les insultes ou les dénigrements physiques, et revendiquant des dysfonctionnements des deux côtés dans ces relations passées. Figure réputée du monde de la gastronomie française, Jean Imbert, dont le compte Instagram fourmille de photos aux côtés de ses amis les célébrités (Beyoncé, Zidane, LeBron James, etc.), est aujourd’hui à la tête de plusieurs établissements prestigieux, comme le Plaza Athénée à Paris, et La Palme d’Or de l’hôtel Martinez à Cannes. Aucune communication officielle n’a été faite de leur part depuis la publication de ces révélations.

Lila Sale, actrice : « Jean Imbert, regarde-toi en face. Arrête de minimiser les faits ... Il manque énormément de choses. Les journalistes ont dû prendre des précautions qui étreignent la réalité. Cette réalité, c’est que Jean Imbert est un homme extrêmement violent. Je suis outrée de voir qu’on le protège encore ... Cet homme me mettait des énormes claques dans ma tête. Il n’a pas juste défoncé ma porte. Il me frappait. Il était d’une violence absolue dans les mots, sa manière de me maîtriser, de m’exclure de ma propre famille. Je n’avais plus le droit de rien. Cette relation n’a pas duré dix ans, mais une année. Et pourtant, dans ce temps assez court, il a réussi à me défoncer le cerveau ... Tu le sais que tu es une enflure. T’es une enflure qui frappe les femmes. »

Zoé : « J’ai répondu oui à ces phrases : Il pète les plombs lorsque quelque chose lui déplaît, Il est jaloux, Il te manipule, Il rabaisse tes opinions et tes projets, Il t’isole de ta famille et de tes amis… »  

Lila Salet, 21 ans au moment de sa relation avec Jean Imbert, s’est souvenue dans les colonnes du magazine ELLE des deux portes d’entrée de chez elle qu’il aurait cassées à coups de pied et de poings, après avoir arraché les fils électriques sur son palier pour plonger son appartement dans le noir. Alertés par des voisins, les policiers sont intervenus et lui ont conseillé de porter plainte. Ce qu’elle a fait, avant de la retirer quelques semaines plus tard à la demande de Jean Imbert inquiet que cela puisse nuire à sa carrière, d’après elle. Une autre raconte avoir été frappée par le chef sur le plateau d’un tournage : alors qu’elle était au téléphone avec un ancien amoureux, celui-ci l’aurait saisie par les bras avant de lui asséner un coup de tête, lui occasionnant une fracture du nez. Zoé (dont le prénom a été changé), qui serait l’une des victimes du chef, raconte notamment à Elle, avoir employé un violentomètre (Un outil qui permet de prévenir des situations de violences au sein d’un couple, au travail etc. ) "sur les conseils d’une amie psychologue affolée par son état d’anxiété ". Dans cet article résumant un travail de quatre mois, mené par les journalistes d’Elle, on peut aussi lire trois autres témoignages. Ceux d’Éléonore (nom d’emprunt) qui aurait été victime, entre autres, de coups et de dénigrements ; de Kelly Santos, femme d’affaires, qui aurait subi des morsures  "jusqu’au sang " lors de rapports intimes, et dont le contrôle excessif du chef, l’aurait poussée à bout.

L’équipe de communication de Jean Imbert a répondu à chacune de ces accusations. Dans le cas de Zoé, elle évoque "des dysfonctionnements réciproques qui ont abîmé les derniers jours de cette relation et l'ont conduite à son terme". Concernant Kelly Slatos, "le chef réfute toute insulte ou dénigrement à [son égard], et assure l'avoir au contraire souvent complimentée". Pour Lila Salet, l'équipe de communication "dément le fait que celui-ci l'a insultée au cours de leur relation".

PHOTO : /Boby