Unicredit propose d'acheter sa rivale nationale dans le cadre d'une transaction en actions d'environ 10 milliards d'euros. La fusion des deuxième et troisième plus grandes banques italiennes étendrait leur présence paneuropéenne.
UniCredit, la deuxième banque d'Italie, a offert 0,175 de ses actions ordinaires pour chaque action BPM, ce qui équivaut à 6,67 euros par action, soit une prime d'environ 0,4% par rapport au cours de clôture de l'action vendredi. Unicredit prévoit que l'OPE pourrait s'achever en juin 2025 "avec la pleine intégration (de BPM, ndlr) achevée dans les 12 mois successifs et la majeure partie des synergies réalisée en 24 mois". Selon Unicredit, cette OPE est favorable aux actionnaires de BPM, à ses clients, aux employés des deux groupes, à l'économie et au système bancaire italien ainsi qu'au système bancaire européen "dans un contexte géopolitique incertain".
Andrea Orcel, le président-directeur général d'UniCredit : « Avec cette acquisition (...) nous renforçons notre position en Italie et en même temps nous augmentons encore plus la valeur que nous pouvons créer pour toutes les parties impliquées et nos actionnaires sur ce marché … L’Europe a besoin de banques plus fortes et plus grandes pour l'aider à développer son économie et à rivaliser avec les autres grands blocs économiques »
Au début du mois de novembre, BPM avait elle-même acheté une participation de 5% dans la société publique Monte dei Paschi di Siena (MPS) et lancé une offre de rachat pour prendre le contrôle total du gestionnaire d'actifs Anima Holding dans le cadre d'une transaction d'une valeur maximale de 1,6 milliard d'euros. UniCredit a précisé que cette transaction était indépendante de sa tentative de rachat de la banque allemande Commerzbank AG, et ce alors que Berlin s'oppose à cet accord. Banco BPM, qui possède près de 200 milliards d'euros d'actifs, est depuis longtemps considérée comme une cible potentielle pour UniCredit pour se développer dans la riche région de Lombardie et ajouter des segments lucratifs à son activité.
Selon les calculs d'Unicredit, les synergies de groupe permettront des économies de coûts d'environ 900 millions d'euros par an et une hausse des revenus d'environ 300 millions d'euros par an grâce au renforcement de l'offre de produits et services.
PHOTO : (Jaap Arriens/SIPA Usa/SIPA)
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