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La Cour suprême du Brésil confirme la « suspension immédiate, complète et intégrale » du réseau social X


La Cour suprême du Brésil a décidé d'interdire l'accès au réseau X dans le pays, après que la plateforme a refusé de se plier à plusieurs décisions de justice. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)


La Cour suprême du Brésil a confirmé l'interdiction du réseau social X, effective depuis le samedi 31 août. Cette décision fait suite au conflit entre Elon Musk PDG du réseau et le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes.

Propriété du milliardaire américain, également patron de Tesla et de SpaceX, la plate-forme X a commencé à être bloquée samedi, peu après que la suspension a été actée par Alexandre de Moraes. La décision de ce juge du Tribunal fédéral suprême brésilien, figure de la lutte contre la désinformation dans son pays, a finalement été confirmée par cinq magistrats de la Cour suprême, dont M. Moraes, réunis en session virtuelle.

Alexandre de Moraes, le juge de la Cour suprême brésilienne : « Elon Musk a démontré son manque total de respect pour la souveraineté brésilienne et, en particulier, pour le pouvoir judiciaire, en se positionnant comme une véritable entité supranationale, immunisée contre les lois de chaque pays »


Flavio Dino, ancien ministre de la justice : « La liberté d’expression ne protège pas des violations répétées du système juridique. »


Elon Musk : « La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et, au Brésil, un “pseudojuge” non élu est en train de la détruire à cause de motivations politiques »


Avant d’acter la suspension immédiate, complète et intégrale de X, Alexandre de Moraes avait donné, mercredi soir, vingt-quatre heures au réseau social pour nommer un représentant légal dans le pays, sous peine de blocage. Un ultimatum que les équipes d’Elon Musk avaient alors choisi d’ignorer. En réaction, le propriétaire de X encourage les utilisateurs brésiliens de sa plate-forme à contourner la suspension à l’aide de réseaux privés virtuels (Virtual Private Network, VPN). M. Musk a même en ce sens acté la gratuité au Brésil des services de Starlink, que propose sa société SpaceX.


Du côté des utilisateurs, certains comprennent les motivations du blocage et les autres, qui détestaient déjà le juge Alexandre de Moraes, se rangent du côté d'Elon Musk. Avec 22 millions d'utilisateurs au Brésil, le pays est le sixième marché de la plateforme. Certains se sentent pris en otage dans ce conflit, d'autant plus que ceux qui essaieraient de contourner l'interdiction, par des simulateurs de réseaux, comme des VPN, s'exposent à une amende de près de 8 000 euros. Enfin, depuis l'interdiction, les internautes se tournent vers d'autres réseaux sociaux, comme Threads de Meta, ou encore Bluesky, qui aurait gagné 1 million d'abonnés.

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