La commission des lois de l'Assemblée rejette la proposition de destitution d'Emmanuel Macron
- MD SHOW
- 3 oct. 2024
- 2 min de lecture

La proposition de résolution visant à lancer une procédure de destitution à l'encontre du président de la République a été rejetée mercredi 2 octobre, par la commission des lois de l'Assemblée nationale. C'est la Conférence des présidents de l'institution qui décidera de la suite à donner à l'initiative de la France insoumise, avec un éventuel examen dans l'hémicycle.
54 voix contre 15. La commission des lois de l’Assemblée nationale a massivement rejeté, mercredi, la proposition de destitution d’Emmanuel Macron déposée par La France Insoumise (LFI). Le mouvement créé par Jean-Luc Mélenchon reproche au chef de l’Etat de n’avoir pas respecté le résultat des législatives. La conférence des présidents de groupes politiques doit désormais décider, d'ici 13 jours, si le texte accède malgré tout à l'étape suivante, c'est-à-dire un examen dans l'hémicycle.
Jean-Luc Mélenchon : « Insoumis, GDR et Verts ont voté la motion de destitution de Macron. Le RN, LR, macronistes et PS ont voté contre. […] Le coup d’État de Macron n’a toujours pas le dernier mot »
Les chances que le sujet de la destitution d'Emmanuel Macron arrive vraiment devant les députés sont toutefois très limités. A l'exception des insoumis, des communistes, des écologistes et des socialistes du bout des lèvres, tous les groupes sont opposés à cette résolution. Même en cas d'inscription à l'ordre du jour, son avenir semble compromis. La majorité des députés devraient voter contre, stoppant alors net le déroulé du procédé. En cas de vote positif, le Sénat s'emparerait à son tour de la résolution. Mais avec une chambre haute dirigée par la droite et le centre, on peut douter que le texte aille très loin.
Signé par 81 députés, dont 72 de La France insoumise (LFI), ce texte visait à traduire le président devant les deux chambres réunies du Parlement en vue d’une destitution pour "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat". LFI lui reproche de ne pas avoir nommé un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, qui est arrivé en tête des élections législatives. Pour sa part, Emmanuel Macron se réfère à la logique parlementaire, qui stipule qu’un parti en majorité relative ne saurait accéder automatiquement à Matignon.
Photo : © Alexis Jumeau/ABACAPRESS.COM
Comments