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La Cédéao acte le retrait du Mali, Niger et Burkina Faso


Mali Burkina et Mali ne seront plus membres de la CEDEAO à partir du 29 janvier 2025. Les chefs d'Etats de la CEDEAO ont pris acte de leur notification de départ lors de leur sommet ce dimanche au Nigéria. Une période de 6 mois de transition va s'ouvrir à partir du 29 janvier. A la fin de celle ci, la sortie de ces 3 pays sera complète.


Le président de la commission de la Cédéao a pour mandat d'organiser la sortie du Mali, du Burkina et du Niger car ces trois États ne seront plus membres de l’organisation à compter du 29 janvier 2025. Durant six mois, Omar Alieu Touray et son administration vont donc devoir gérer la situation des salariés contractuels de la Cédéao originaire de ces trois pays, mais ils vont aussi s'appliquer à préparer le déménagement des différentes agences communautaires dont les sièges sont situés dans ces trois États membres fondateurs de la communauté ouest africaine. 


Omar Aliou Touray, président de la commission de la Cédéao : « La Conférence ordonne au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la Cédéao et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina Faso »


En septembre 2023, les juntes au pouvoir au Mali, Burkina Faso et Niger décident de créer un nouvel organe de coopération sur les questions de défense et de sécurité, notamment la lutte contre le djihadisme. Ce sera l'Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays sahéliens partagent également une rhétorique souverainiste et vont s'unir dans un contexte de profondes divisions et de crispations politiques, accentué par les lourdes sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao au Mali, au Burkina et au Niger, à la suite des coups d'État militaires survenus ces trois dernières années. À six reprises, les militaires s'empareront du pouvoir en Afrique de l'Ouest, souligne l'ONG Crisis Group : au Mali en 2020 et 2021, en Guinée en 2021, au Burkina Faso en janvier et septembre 2022, et finalement au Niger en 2023. Les sanctions très sévères, surtout au Niger, provoquent des pénuries de médicaments et de denrées alimentaires, ralentissent l'économie, ce qui nourrit un fort ressentiment des populations à l'encontre de la Cedeao.


Cependant, la Cédéao a mis en place une transition de six mois, soit jusqu’en juillet 2025 pour tenter de convaincre les trois pays à revenir au sein de la communauté. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est mandaté pour poursuivre la médiation avec les militaires au pouvoir à Bamako, Niamey et Ouagadougou.

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