Google a dévoilé une nouvelle puce qui, selon elle, prend cinq minutes pour résoudre un problème qui prendrait actuellement aux superordinateurs les plus rapides du monde un septillion soit 10 000 000 000 000 000 000 000 000 d’années à résoudre.
Les ordinateurs classiques fonctionnent de manière binaire: ils effectuent des tâches en utilisant de minuscules fragments de données appelés bits qui ne sont jamais exprimés que par 1 ou 0. Mais sur un ordinateur quantique, appelés qubits, ils peuvent être à la fois 1 et 0, ce qui leur permet d'analyser simultanément un nombre énorme de résultats potentiels. La puce de Google a démontré sa capacité à réduire les erreurs de calcul de manière exponentielle à mesure de son évolution (un exploit qui échappe aux chercheurs depuis près de 30 ans). La correction d'erreurs est l' "étape ultime" pour l'informatique quantique et Google "progresse avec confiance" sur ce chemin
Sundar Pichai, PDG de Google : « Nous considérons Willow comme une étape importante dans notre démarche visant à construire un ordinateur quantique utile avec des applications pratiques dans des domaines tels que la découverte de médicaments, l'énergie de fusion, la conception de batteries et bien plus encore »
Hartmut Neven, fondateur de Google Quantum AI : « Cette réalisation historique est connue dans le domaine sous le nom de ‘sous seuil’ – la capacité de réduire les erreurs tout en augmentant le nombre de qubits …. Vous devez démontrer que vous êtes sous seuil pour montrer un véritable avancement dans la correction des erreurs, et cela a représenté un défi considérable depuis que la correction d’erreur quantique a été introduite par Peter Shor en 1995 … la technologie quantique sera indispensable pour collecter des données d’entraînement pour l’IA, et contribuera finalement à découvrir de nouveaux médicaments, à concevoir des batteries plus efficaces pour les voitures électriques et à accélérer les avancées en fusion et dans les nouvelles alternatives énergétiques. »
Le but, à terme, est assez simple : par cette vitesse de calcul inégalée, un ordinateur quantique serait ainsi capable de créer des formules capables de générer de nouveaux médicaments en quelques minutes seulement. La prochaine étape pour Google consiste à réaliser une première computation utile, au-delà du classique, qui soit pertinente pour une application réelle et qui ne pourrait pas être réalisée par des ordinateurs traditionnels.
Les États-Unis et la Chine investissent massivement dans la recherche quantique, et Washington a imposé des restrictions sur l'exportation de cette technologie sensible. Les investissements privés et publics dans ce domaine ont atteint environ 20 milliards de dollars dans le monde au cours des cinq dernières années.
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