Corruption au Parlement européen : cinq personnes inculpées dans l’affaire Huawei
- MD SHOW
- 19 mars
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Cinq personnes ont été inculpées pour corruption active ou blanchiment dans le cadre de l'enquête ciblant l'entreprise chinoise Huawei pour des soupçons de corruption au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge mardi.
Une première vague de perquisitions avait eu lieu le 13 mars en Belgique et au Portugal. Une personne a également été interpellée en France. Dans le collimateur des enquêteurs figureraient des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d'avoir relayé des demandes d'intervention auprès d'eurodéputés. Selon le parquet, la corruption aurait été pratiquée "régulièrement" et "très discrètement" depuis 2021, "sous couvert de lobbying commercial" et en prenant différentes formes, comme des rémunérations de prises de positions politiques ou encore "des cadeaux démesurés" comme des frais de bouche, de voyage, ou des invitations régulières à des matchs de football.
Le parquet fédéral belge : « Le juge d'instruction a, à ce jour, inculpé quatre personnes du chef de corruption active et organisation criminelle. Une cinquième personne a été inculpée de blanchiment. Les quatre personnes ont été placées sous mandat d'arrêt et la cinquième personne a été libérée sous conditions »
Un porte-parole de l'entreprise Huawei : « Huawei prend ces allégations au sérieux et communiquera de manière urgente avec les enquêteurs pour mieux comprendre la situation »
Quatre d'entre elles ont été interpellées pour "chef de corruption active et organisation criminelle" et ont été placées sous mandat d'arrêt, détaille le communiqué. La cinquième est poursuivie pour "blanchissement" et a été libérée sous condition. La firme chinoise a réagi en affirmant à l'AFP avoir une politique de "tolérance zéro" envers la corruption. C'est la deuxième fois en moins de trois ans que le Parlement européen, seule institution élue de l'UE, est éclaboussé par un scandale de corruption.
Dans le "Qatargate", la justice belge enquête depuis 2022 sur des faits impliquant plusieurs ex-eurodéputés socialistes soupçonnés d'avoir été corrompus par deux puissances étrangères, le Qatar et le Maroc.
PHOTO : ©AFP or licensors
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