Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol faisait l’objet d’un deuxième vote concernant une motion de destitution ce samedi 14 décembre 2024. Le Parlement a voté la destitution.
Les députés sud-coréens ont destitué, samedi 14 décembre, le président du pays après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de faire museler le Parlement par l'armée le 3 décembre. Les dizaines de milliers de manifestants massés à l'extérieur de l'Assemblée nationale ont explosé de joie à l'annonce par le président de la Chambre, Woo Won-shik, du résultat du vote : 204 voix pour la destitution, 85 contre, trois abstentions et huit bulletins invalides. La motion de destitution devait recueillir au moins 200 voix sur 300 pour passer. L'opposition, qui dispose de 192 députés, a donc réussi à faire basculer dans son camp 12 des 108 élus du Parti du pouvoir au peuple (PPP), la formation de Yoon Suk-yeol.
Yoon Suk-yeol : « Le voyage vers l’avenir que j’ai entrepris avec le peuple depuis deux ans et demi ne doit jamais s’arrêter en espérant que nous travaillerons tous ensemble pour la sécurité et le bonheur de la population ».
Antony Blinken, le secrétaire d'État américain : « La destitution du président sud-coréen illustre la résilience démocratique en Corée du Sud et sommes prêt à travailler avec le président Han. Nous soutenons fermement le peuple coréen. Nous soutenons fermement l'alliance sans faille entre les États-Unis et la Corée du Sud »
Park Chan-dae, le chef de file des députés du Parti démocrate : « C'est une victoire du peuple et de la démocratie »
La Cour constitutionnelle a environ six mois pour se prononcer sur la validité de cette motion de destitution. Si elle la confirme, M. Yoon sera déposé et une élection présidentielle devra être tenue dans les deux mois. Le vainqueur sera investi dès le lendemain du résultat, sans l'habituelle période de transition. Pendant ce laps de temps de huit mois maximum, le Premier ministre Han Duck-soo assurera l'intérim. À l'occasion de ses premiers mots en tant que dirigeant temporaire, il s'est engagé à faire tout son possible pour garantir une gouvernance stable.
La dernière fois que ce cas de figure s'est présenté, la Cour constitutionnelle a remis son jugement 92 jours après le vote des députés, entérinant en 2017 la destitution de l'ex-présidente Park Geun-hye, tombée pour corruption. Mais il existe aussi un précédent de destitution votée par le Parlement puis invalidée deux mois plus tard par la Cour constitutionnelle: celle de Roh Moo-hyun en 2004.
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