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Budget 2025 : LVMH estime devoir s’acquitter d’entre 700 et 800 millions d’euros de surtaxe exceptionnelle


Le gouvernement a présenté jeudi son projet de budget pour 2025, prévoyant notamment une contribution exceptionnelle demandée aux plus grandes entreprises, dont le chiffre d’affaires est supérieur au milliard d’euros, pour remédier à la dégradation des comptes publics.


Le directeur financier de LVMH, M. Guiony, a évoqué de manière générale des impôts supplémentaires qui pourraient augmenter de 700 à 800 millions d’euros en 2025, la loi de finances, dont le projet a été présenté la semaine dernière, prévoyant des taxes temporaires sur plus de 400 entreprises françaises rentables qui génèrent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard d’euros : ces taxes, selon la manoeuvre de Paris, devraient rapporter 8 milliards d’euros à l’Etat en 2025 et 4 milliards d’euros en 2026.


Jean-Jacques Guiony, le directeur financier de LVMH : « L’impact de l’impôt supplémentaire sur les sociétés en France devrait se situer entre 700 et 800 millions … Ceci porterait à 45% le poids de la France dans les impôts totaux payés par LVMH, contre 40% actuellement. Et ceci alors que la France ne pèse que 7% de notre chiffre d’affaires … Nous représentons déjà 4,5% des impôts payés par les entreprises en France, et nous contribuerons à hauteur de 10% du produit attendu de cette surtaxe selon le PLF. Ces chiffres devraient rassurer ceux qui craignent que l’on ne contribue pas aux efforts budgétaires en cours…»


LVMH, qui a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 86 milliards d’euros en 2023, voit déjà un ralentissement de sa croissance en 2024, comme le reste du secteur du luxe. Cette contribution exceptionnelle intervient donc à un moment délicat pour le groupe. Les critiques émanant du secteur ne se limitent pas au monde du luxe. D’autres grandes entreprises françaises expriment leur mécontentement face à cette surcharge fiscale, pointant du doigt la nécessité pour l’État de mieux gérer ses dépenses. 


Le gouvernement assure que ces efforts, indispensables aux 60 milliards d’euros nécessaires pour redresser les comptes de la France, ne devraient pas durer plus de deux ans. Pour LVMH, ces deux années s’annoncent donc comme une période de contribution accrue au redressement budgétaire de la France, alors que le groupe, lui, continue à jouer un rôle clé dans l’économie nationale, représentant environ 0,7 % du PIB français.

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