Le Parti de la Liberté (FPÖ) d’Herbert Kickl est arrivé en tête des élections législatives dimanche en Autrivhe avec 29,1 % des suffrages.
Pour la première fois dans l'histoire de l'Autriche contemporaine, le parti d'extrême droite FPÖ est arrivé en tête dimanche des élections législatives. Le Parti de la Liberté (FPÖ) d’Herbert Kickl obtient 29,1% des suffrages, soit un bond de 13 points par rapport au scrutin de 2019, selon des projections basées sur le décompte de plus la moitié des bulletins. Dans un contexte de montée des partis radicaux en Europe, cette formation fondée par d’anciens nazis fait encore mieux que ce qu’avaient prédit les sondages, infligeant un revers au gouvernement écolo-conservateur.
Herbert Kick, le leader du Parti de la Liberté (FPÖ) : « Savourez ce résultat. C'est un morceau d'histoire que nous avons écrit ensemble aujourd'hui… Ce que nous avons accompli dépasse mes rêves les plus fous »
Marine Le Pen : « Nous nous réjouissons de la victoire aux législatives autrichiennes du FPÖ, notre allié au Parlement européen. Après les scrutins italiens, néerlandais et français, cette lame de fond qui porte la défense des intérêts nationaux, la sauvegarde des identités et la résurrection des souverainetés, confirme partout le triomphe des peuples. »
Klaus Seltenheim, secrétaire général du SPÖ : « C'est une journée noire pour la démocratie »
Le parti d'extrême droite devance les conservateurs du chancelier Karl Nehammer (26,5 %) et les sociaux-démocrates du SPÖ (21 %). Les libéraux autrichiens du parti Neos et les écologistes obtiennent respectivement 9 % et 8 % des suffrages. La participation a été exceptionnellement forte. Selon le ministère de l'Intérieur, 74,9 % des électeurs se sont déplacés pour aller voter.
La radicalité d’Herbert Kickl et ses troupes pourraient être son plus grand point faible pour accéder au poste de chef du gouvernement. La gauche et le centre ont déjà dit non à toute alliance. Reste la droite. Et le chancelier sortant, Karl Nehammer pourrait remporter la mise. Soit en proposant de garder la direction du gouvernement au FPÖ, soit en nouant une grosse coalition avec le SPÖ. Mais cette dernière option est à la limite des 92 sièges nécessaire pour avoir la majorité au parlement, ce qui pourrait pousser à une coalition à trois, avec les Verts ou les Libéraux de Neos.
Photo : (Lisa Leutner/Reuters)
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