Joe Biden, qui effectue le premier voyage officiel d'un président américain en Afrique depuis 2015, et dont la visite en Angola est une première historique, a plaisanté qu'il allait "revenir pour prendre ce train", en rappelant qu'il était un fervent promoteur du transport ferroviaire.
Lors d'une rencontre à Lobito avec le président angolais João Lourenço et des dirigeants africains de la République démocratique du Congo, de la Zambie et de la Tanzanie, ainsi qu'avec des représentants du secteur privé et des institutions de développement, le président Biden a salué les progrès réalisés sur ce corridor. Lancé dans le cadre du Partenariat pour les infrastructures mondiales et les investissements (PGI) lors du G7 de 2023, le corridor vise à renforcer l'accès aux ressources essentielles, à améliorer la connectivité numérique, à consolider la sécurité alimentaire et à dynamiser le commerce régional.
Joe Biden : « Ce projet est un moteur de transformation pour les communautés locales et une étape majeure pour la transition énergétique mondiale »
João Lourenço, le président angolais : « Ce projet sera un pilier du développement économique, en intégrant les petites et moyennes entreprises dans la chaîne de valeur commerciale, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de l’exploitation minière. Il favorisera une augmentation du commerce et de la croissance économique au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la région de l’Afrique de l’Est »
Cet investissement, le plus important jamais réalisé par les États-Unis dans un projet ferroviaire à l’étranger, vise à exploiter les riches ressources stratégiques de cette région, notamment le cobalt et le cuivre, des matériaux essentiels à la transition énergétique mondiale et au développement des technologies propres, comme les véhicules électriques.
Le corridor de Lobito bénéficie d’un financement conjoint des États-Unis, de l’Union européenne et du G7, témoignant d’un partenariat stratégique visant à attirer davantage d’investissements privés occidentaux en Afrique. Toutefois, l’achèvement du projet s’étalera sur plusieurs années, une partie des travaux devant se poursuivre sous l’administration de Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain. À ce jour, les institutions américaines de développement, en partenariat avec des acteurs internationaux, ont mobilisé plus de 6 milliards de dollars d'investissements publics et privés pour le corridor, qui relie les bassins miniers de la RDC et de la Zambie au port de Lobito, en Angola.
Joe Biden avait promis de faire un voyage officiel en Afrique – le premier d’un président américain en Afrique depuis 2015, et dont la visite en Angola est une première historique. Ainsi, il s’y exécute in extremis, avant de céder la place le 20 janvier.
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